Si vous êtes perfectionniste, vous vous êtes probablement rendu compte des impacts négatifs de ce comportement souvent contre-productif. Dans cet article, nous allons chercher à comprendre les mécanismes qui se cachent derrière ce comportement et identifier des clés pour en limiter les impacts dans sa vie professionnelle comme personnelle.
1) Le perfectionnisme, c’est quoi ?
Le perfectionnisme consiste à se comporter comme si la perfection pouvait et devait être atteinte. Sous sa forme extrême le perfectionniste considère toute imperfection comme inacceptable, cela peut devenir une véritable obsession !
Quels sont ses symptômes ?
- Vous êtes très exigeant, envers vous-même et envers les autres.
- Vous ne laissez pas de place à l’erreur.
- Vous passez un temps important à vérifier et à perfectionner les choses.
- Vous procrastinez en attendant que les conditions idéales soient réunies pour accomplir parfaitement une tâche.
- En cas d’échec, vous pouvez ruminer de façon plus importante que d’autres dans la même situation.
- Vous avez du mal à déléguer, etc.
Le perfectionnisme : une qualité ou un défaut ?
Le perfectionnisme s’accompagne de réalisations d’un qualité souvent bien supérieure aux attentes mais à un coût souvent démuré, avec :
- beaucoup de temps perdu pour une valeur ajoutée faible.
- beaucoup de stress aussi parfois.
- des tensions, y compris dans ses relations suite à un niveau d’exigence démesuré.
- un manque d’agilité. Ce qui peut être limitant dans un monde où tout va de de plus en plus vite.
2) 3 clés pour réduire son perfectionnisme.
En 1er lieu, décider de changer. Puis activer 3 leviers pour maximiser les résultats :
- Agir sur ses pensées, et notamment sur ses croyances limitantes.
- Agir sur ses émotions.
- Agir sur ses comportements.
Clé n°1 : Agir sur ses pensées
Il ‘s’agit là de voir les situations sous un autre angle. Personne, hormis vous, attend que vous fassiez tout à la perfection. Et si à la place d’une perfection inatteignable (le 20/20), vous visiez l’excellence (le 16/20) ?
Et si vous commenciez aussi à vous accorder quelques permissions ?
- La permission de vous tromper
- La permission de ne pas réussir du premier coup
- La permission d’être vulnérable aussi.
Et si vous reconsidériez également votre vision de l’échec comme une opportunité d’apprendre et d’aller plus vite et plus loin ?
Vous serez vraisemblablement surpris de constater que les attentes des autres sont souvent bien en dessous de ce qui vous parait acceptable.
Clé n°2 : Agir sur ses émotions
Prenez de la hauteur et ne laissez pas vos peurs prendre le contrôle !
92% de nos peurs sont le fruit de projections négatives qui n’arriveront jamais.
Voici des pratiques à cultiver pour ne pas laisser vos peurs dégrader votre performance :
- Ecoutez vos émotions et les accueillir avec bienveillance.
- Identifier-les en les nommant. Les nommer diminue aussi leur intensité.
- Prenez le temps de respirer profondément en cas d’émotions fortes.
Clé n°3 : Agir sur ses comportements
Il s’agit de définir des comportements et de les pratiquer comme un sportif à l’entrainement. Selon la loi de paréto, 20% de nos actions contribuent à 80% des résultats attendus. Etre perfectionniste, c’est beaucoup d’énergie dépensée pour un résultat faible.
Voici 3 routines :
- Etablissez chaque jours vos priorités et ne les perdez jamais de vue
- Avant de commencer une tâche, fixez-vous une limite de temps
- Apprenez à lâcher-prise
Et si vous avez du mal à avancer et traverser l’inconfort de ce changement, n’hésitez pas à vous faire accompagner d’un professionnel du changement (Coach professionnel ou autre).
En conclusion